Retour sur la 4ème édition des « Cafés de l’Écologie Positive »
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Quatrième édition des Cafés de l’Écologie Positive autour du thème « Sobriété énergétique : tous acteurs pour mieux gérer nos consommations »
Le 4ème café de l’écologie positive a eu lieu le mercredi 16 novembre 2022 de 10h30 à 12h au Van Diemen’s sur le Cours Saleya.
Echanges sur « Sobriété énergétique : tous acteurs pour mieux gérer nos consommations »
Ce moment d’échange convivial composé d’un panel de citoyens volontaires a été animé par Richard CHEMLA, Adjoint au Maire de Nice délégué à la Santé, à l’Ecologie et au Bien-être, Vice-Président de la Métropole Nice Côte d’Azur en charge de la Transition écologique, en présence de Eric DEBANNE, Délégué Territorial Alpes-Maritimes Enedis.
Cette quatrième édition autour du thème « Sobriété énergétique : tous acteurs pour mieux gérer nos consommations » a permis d’échanger sur ce véritable enjeu de société et sur les solutions à moyen et long terme à mettre en œuvre pour relever ce défi qui interroge nos modes de vie. Sobriété et transition sont deux clefs pour l’avenir de l’humanité, face à la raréfaction des ressources et au changement climatique.
Principales idées lors de ce rendez-vous
Retour sur les idées des citoyens qui ont émergées à l’occasion de ce 4e rendez-vous :
1. La sobriété, c’est avant tout du bon sens
La notion de « bon sens » revient souvent lors de nos échanges. Savoir modérer sa consommation, réutiliser plutôt que jeter, se passer de ce qui n’est pas totalement indispensable. Notre région bénéficie d’un climat agréable mais chaque geste compte, comme réduire de quelques degrés son chauffage, utiliser les électroménagers en heures creuses ; pour les professionnels de la restauration cela se traduit par l’utilisation de spots basse consommation, éteindre les éclairages extérieurs en façade en anticipé, mettre en place des systèmes d’extinction automatiques ou des zonages lumineux.
Eric Debanne précise qu’Enedis a mis en place un système intelligent permettant à chaque citoyen d’adapter sa consommation d’électricité en fonction des périodes de forte consommation sur les réseaux de charge : monecowatt.fr
2. La rénovation énergétique des bâtiments, grand levier de transition
La question de la rénovation des bâtiments, sujet prégnant et étroitement lié à la sobriété énergétique, a longuement été évoqué par les participants dont Julie Démoulins architecte. Les logements passifs constituent une réponse concrète à la sobriété énergétique, ils permettent un gain énergétique important. L’isolation des bâtiments par l’extérieur doit être une priorité d’action pour tous : collectivités, professionnels et particuliers. Chacun doit s’engager à son niveau pour réaliser une rénovation vertueuse qui peut s’accompagner de diverses aides, pour accélérer la transition écologique et réaliser des économies d’énergie sur le long terme. → Consulter les aides proposées par le guichet métropolitain de la rénovation énergétique
Slim Ben Youssef qui représentait la fédération des étudiants, a évoqué la fermeture de certains locaux universitaires qui imposent de fait des cours en distanciel, dû à de mauvaises isolations des bâtiments. Richard Chemla précise qu’une enveloppe de 54M€ est prévue pour la rénovation des bâtiments de l’Université Côte d’Azur.
Emma Baïz, une citoyenne engagée et cheffe de projet à l’Université, a également précisé qu’il fallait accentuer l’hybridation des enseignements, poursuivre la mise en place de solutions numériques via des applications mobiles, mais qu’il y avait cependant des risques : addiction aux technologies, problèmes de santé liés aux écrans (migraines), un juste milieu est donc à trouver.
Evelyne Manié a interrogé Enedis sur la consommation des climatiseurs. M. Debanne précise que les compteurs Linky permettent des relevés des bâtiments toutes les 30mn et l’obtention d’un monitoré précis des consommations d’énergie ou des pics de charge été comme hiver. Elle suggère donc de mettre en place des tableaux de bord des consommations énergétiques des bâtiments métropolitains en fonction de leur occupation ; Félix Gravel a alors indiqué que le bio climatisme était un sujet sur lequel il concentrait beaucoup d’efforts, des travaux sont d’ailleurs en cours sur des écoles niçoises.
3. Développer les énergies renouvelables : mettre en lumière le solaire !
Sur la question du solaire photovoltaïque, il a été évoqué le nécessaire accompagnement des syndics de copropriété, afin d’augmenter les installations en toiture compte tenu du taux d’ensoleillement de notre ville : si 17% des toits de Nice en étaient équipés, cela pourrait alimenter l’intégralité des besoins en énergie des Niçois
Pierre Mario qui représentait la fédération du bâtiment, ajoute que de nombreuses entreprises françaises produisent des panneaux solaires en France sans que le prix soit plus élevé par rapport à un modèle chinois.
Sur ce point, Félix Gravel, Directeur de l’Environnement, précise qu’un atlas photovoltaïque a été développé par la Métropole. → Consulter l'atlas ; il a aussi rappelé tous les travaux engagés ces dernières années en termes de réseaux thermiques urbains de chaleur (Grand Arénas avec Dalkia, Nice Méridia avec IDEX et bientôt Haliotis) et évoqué le déploiement de dispositifs smart grids qui optimisent l’exploitation d’un réseau de distribution grâce à une gestion intelligente de l’énergie et à son stockage lorsqu’elle n’est pas utilisée.
4. Décarboner nos moyens de déplacement
Ce secteur représente une des sources les plus polluantes de notre territoire c’est pourquoi il est important de mettre en œuvre des solutions pérennes et durables, il a donc été évoqué le développement de pistes cyclables notamment sur le secteur collinaire, la décarbonation totale de la flotte de bus d’ici fin 2025 et une réflexion à engager sur une approche par quartier en termes de réseau de transport notamment (ou sur la marche à pied), la taxation des gros pollueurs en ville comme en Italie a également été évoquée, à cet effet le 2e volet de la ZFE entrera d’ailleurs en vigueur au 01/01/2023. → En savoir plus sur la ZFE
Pierre Mario a évoqué la nécessaire transition des véhicules du bâtiment vers des énergies vertes, plus vertueuses.
Une autocariste a aussi précisé que les aides à destination de ce secteur n’étaient pas adaptées pour que les flottes de bus touristiques puissent évoluer vers des modèles plus vertueux et que les constructeurs actuels ne savaient pas en produire.
5. Partager la ressource, la réutiliser, et diffuser les bonnes pratiques
Une citoyenne a suggéré qu’il fallait mettre en place des dispositifs de partage et de réemploi des ressources, partage de locaux pour éviter de chauffer plusieurs lieux, développer le covoiturage -la Métropole précise qu’elle vient de lancer l’application Klaxit- ou encore les repair café, qui créent du lien tout en prônant des valeurs de réemploi et d’économie circulaire pour plus de sobriété.
A plusieurs reprises il a été évoqué que l’éducation était essentielle, qu’elle permettait d’accélérer la transition écologique ; la formation des élus au travers d’outil comme la fresque du climat est un outil utile et pédagogique pour bien comprendre les conséquences du réchauffement climatique.
Retrouvez un reportage sur cette 4ème édition des « Cafés de l’Écologie Positive »
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