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Au MAMAC, elle présente, pour la toute première fois en France des séries réalisées dans la forêt tropicale du Panama en 2014
Du 07/07/2018 au 30/09/2018
Née à Cordoba, Argentine, en 1974, Irene Kopelman vit entre l’Argentine et Amsterdam. Elle explore des écosystèmes exceptionnels du globe en quête de compréhension des mécanismes du monde vivant. Chaque nouveau biotope constitue une aventure spécifique d’immersion à la fois sensible (ressentir le paysage, son échelle, ses mouvements) ; visuelle (l’intrication et interdépendance d’éléments) et intellectuelle de la nature (découvrir avec les équipes scientifiques sur place les outils d’enregistrement, de mesure, comprendre la vie propre de ces écosystèmes et leur rôle à une grande échelle).
De ses phases d’observation, naissent ensuite des séries de graciles dessins ou de gouaches, à la limite de l’abstraction, dont les motifs parcellaires évoquent autant d’échantillons d’un paysage. Ce travail « sur le motif » et cette pratique de relevés « d’après nature » renvoient aux explorations des naturalistes aux 18ème et 19ème siècle. Fascinée par les cabinets de curiosité, et les multiples planches de minéraux, d’espèces botaniques nées de cette période de découvertes, l’artiste interroge cette ère d’exploration et de construction du savoir, d’identification des phénomènes naturels et de tâtonnement méthodologique, tout en la confrontant aux enjeux écologiques contemporains.
Son choix s’est souvent porté sur des paysages extrêmes par leur immensité, leur caractère enveloppant et l’incapacité relative à appréhender leur globalité : déserts, jungles, glaciers, etc. De cette immensité, elle a chaque fois isolé des éléments a priori modestes (lichens, feuilles, simples jeux de lignes pendant la course du bateau en Antarctique, etc.), comme pour mieux ramener l’univers à ses composantes, à ses mouvements et souligner la vulnérabilité des écosystèmes.
Au MAMAC, elle présente, pour la toute première fois en France des séries réalisées dans la forêt tropicale du Panama en 2014, Project Vertical Landscape, Lianas ; une série de dessins sur les Mangroves réalisée au Bocas del Toro et deux grandes peintures, basées sur la série de dessins « Banian tree » réalisées spécialement pour l’exposition.
Dix-huit dessins issus de la série des Crab Pellets sont également présentés dans le parcours de l’exposition Cosmogonies, au gré des éléments et entreront ainsi en résonnance directe avec la galerie contemporaine.
Son prochain terrain d’investigation portera sur le plancton, point de départ de la chaîne alimentaire et de toute activité biologique aquatique… L’occasion de dessiner une nouvelle constellation avec des communautés scientifiques à travers le monde, au premier rang desquelles, celle de l’Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer qui, avec le MAMAC, accompagnera l’artiste dans cette nouvelle exploration.
Irene Kopelman est représentée par la galerie LABOR, Mexico
Légende du visuel : Irene Kopelman, Mangroves, 2015, crayon sur papier © Courtesy de l’artiste et LABOR Gallery, Ville de Mexico
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