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La Ville de Nice a sollicité des créateurs pour qu’ils introduisent, dans le paysage urbain, une présence artistique qui réinterroge le patrimoine existant et installe des repères nouveaux pour façonner la ville de demain.
Cette démarche s’inscrit ainsi dans une politique globale en matière d’art urbain.
Les 11,3 kms vont ainsi faire l’objet d’installations d’oeuvres d’art et notamment les 3,2 kms souterrains, avec leurs 4 stations, inscrivant ainsi le paysage urbain de Nice Côte d’Azur dans le XXIème siècle.
12 artistes de renom ont été retenus par le Comité de Pilotage pour concevoir un projet d’oeuvre destiné à l’un des sites choisis autour de la ligne Ouest-Est du tramway.
Ce programme artistique se compose de 13 oeuvres dont 2 sur l’ensemble de la ligne de tramway (annonces sonores et textes des stations) qui fait référence en grande majorité à Nice et son histoire. Elles jalonnent un parcours de 9 stations (4 souterraines et 5 aériennes).
Artistes français ou étrangers, installés à Nice ou ailleurs dans le monde, les artistes retenus reflètent la diversité de la création artistique contemporaine. Tous occupent une place importante dans l’histoire de l’art de notre temps et, par leur créativité, concourent au développement du rayonnement international de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Réinstallation de l’oeuvre Lou Che donnée antérieurement par l’artiste à la Ville de Nice. Il a été passé commande à Noël Dolla d’un socle monumental, oeuvre à part entière, se présentant tel un phare portant la structure fantomatique de ce bateau.
Dans la grande salle des billets de la station Garibaldi, Ernest Pignon-Ernest présente - réalisé par les ateliers du Louvre - un facsimilé de la déesse Nike, divinité grecque à l’origine du nom de Nice, plus connu sous le nom de Victoire de Samothrace. Sur ses ailes, impertinent, Garibaldi enfant « pelandroun » en tenue de pêcheur. Derrière cette sculpture, élancée telle la proue d'un bateau sur plus de 3,50 m, un écran retransmet en direct la vie du dehors : la mer, le ciel à la sortie du port de Nice.
L’oeuvre de Tania Mouraud s’inspire de la célèbre aria Cosi Fan Tutte. Soave sia il vento créée en 1790 par Wolfgang Amadeus Mozart sur un livret de Lorenzo da Ponte. Le texte qui compose l’oeuvre a volontairement été inscrit en italien pour faire écho à l’histoire de Nice et à la biographie de Joseph Durandy dont le nom a été donné à la station.
L’oeuvre audiovisuelle Earth of Water joue avec les remous de la marée et les flux de voyageurs : Kimsooja convoque ici deux éléments naturels principalement présents à Nice, la lumière et l’eau, par l’intermédiaire d’un corps d’eau en mouvement. Elle cherche ainsi à transformer l’expérience quotidienne des usagers, en leur permettant de voyager à travers la lumière, l’espace et le temps.
Stéphane Pencréac’h s’inscrit dans la grande tradition de la sculpture publique à travers un parcours de cinq figures, soit autant de symboles et d’allusions au patrimoine, à l’histoire et à la République. Cet ensemble en bronze, composé d’un aigle et de quatre personnages ailés dont une femme et trois enfants, constitue une véritable allégorie de la Liberté.
OEuvre en cours de conception
Les silhouettes réalisées par Jean-Charles Blais s’inspirent du visage bifron de Janus, dieu du panthéon romain qui règne sur le monde des choix, du passage et des portes. L’artiste propose, au niveau des deux tympans des quais de cette station, un travail sur le principe de la démultiplication des figures.
Depuis les années 1960, Jean-Pierre Raynaud détourne le pot de sa fonction originelle. Il donne une dimension mystique à cet objet du quotidien qui évoque la vie et la nature. Le long du mail aux abords de la station Magnan, ces deux pots dorés et monumentaux nous questionnent sur leur symbolique et leur rapport à l’espace.
Réinstallation dans le quartier Carras de ces deux sculptures faisant référence à l’Antiquité à travers le Dieu de la Mer et la déesse de la beauté et de l’amour.
Avec un regard tout aussi complice que critique, Joana Vasconcelos s’approprie et décontextualise des objets de la vie courante et des réalités quotidiennes. Son cornet de glace, construit à travers l’accumulation de moules en plastique utilisés pour jouer sur la plage, invite à une réflexion sur les stratégies de séduction de la société contemporaine.
Éloge du déplacement est un « geste graphique, léger et ondulant » qui serpente sur le boulevard Paul Montel. Les lignes de l’oeuvre rappellent les rails du tram au sens propre comme au figurée, car elles constituent pour Philippe Ramette une « voie mentale » et suggère, non sans poésie, l’existence de voies complémentaires et alternatives.
Michel Redolfi, compositeur et designer son, prolonge le travail réalisé sur la ligne 1 en 2007 à l’intérieur des rames. Sa volonté est d’accompagner harmoniquement les usagers au cours de leurs déplacements tout en mettant à l’honneur le patrimoine et l’environnement sonore de la Ville de Nice, avec des annonces musicales et vocales variables au fil de la journée et du parcours.
Dans la continuité de l’oeuvre réalisée en 2007 pour la ligne 1, Ben ponctue le parcours du tramway avec ses mots écrits à la main. Reflétant une pensée de tous les jours, ces propos sont destinés à enrichir les perspectives du quotidien des usagers par la réflexion, l’étonnement, le sourire, la gravité ou le questionnement.