Pour une expérience optimale
veuillez utiliser votre Smartphone en portrait
2408/21
Programmation artistique et culturelle - Septembre 2021 – Février 2022
« Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible »
Retour à Tipasa (1952)
En 2020, le monde entier s’apprêtait à rendre hommage à Albert Camus à l’occasion du soixantième anniversaire de son décès accidentel et précoce. Compte tenu du contexte général, c’est finalement en 2021 que la Ville de Nice apporte sa pierre à l’édifice et honore - avec une programmation artistique et culturelle dédiée - l’une des grandes figures du XXème siècle, Prix Nobel de littérature en 1957, penseur contemporain incontournable, auteur français le plus traduit dans le monde, dont l’esprit ne cesse de dévoiler sa pertinence et sa modernité.
Influencé au plus profond de sa pensée par la Méditerranée dont les côtes l’ont vu naître, marqué par l’héritage de cette aire culturelle, nourri de son esthétique singulière, Albert Camus convoque la pensée de Midi, une invitation à prendre pleinement conscience des beautés du monde, malgré les contradictions de la vie, ses horreurs et son absurdité.
Théâtre, lecture, concerts, exposition, ateliers, cinéma et création sont au rendez-vous de septembre 2021 à février 2022 dans une programmation riche et protéiforme proposée par les établissements culturels de la Ville de Nice qui met en lumière les multiples facettes de l’œuvre et de l’homme.
« La Méditerranée a son tragique solaire qui n’est pas celui des brumes. »
L’exil d’Hélène (1948)
Programmation de la Ville de Nice avec la participation de la Région Sud et du Théâtre National de Nice.
ABD AL MALIK, rappeur, poète, auteur compositeur interprète, romancier, metteur en scène et réalisateur français. Amoureux de l’œuvre d’Albert Camus dont il a mis en scène « Les Justes » au Théâtre du Châtelet, ABD AL MALIK en proposera une lecture poétique, musicale et en images, un spectacle spécialement créé pour l’Opéra de Nice. Cette représentation sera l’un des éléments clé de cette programmation « hommage » en l’ouvrant sur la modernité et la postérité de Camus.
Seul en scène - Compagnie Oléa - Mise en scène : Stéphane Olivié-Bisson et Bruno Putzulu
Tout public. A partir de 16 ans
Représentation scolaire : Jeudi 18 novembre - 14h
Les Carnets qui embrassent pratiquement toute la durée de la vie d’Albert Camus furent écrits de mai 1935 à décembre 1959, soit une poignée de jours avant le 4 janvier fatal de 1960 sur cette route de l’Yonne. Des choses vues, des éclairs d’idées, ou simplement les traces de sa vie quotidienne.
En partenariat avec l’association des Amis de l’Amourier.
Par Michel Seonnet, Alain Freixe, Martin Miguel, Françoise Oriot et Marie-Jo Freixe
Parce qu’il n’y a pas d’œuvre de l’homme seul même si c’est dans la solitude qu’on écrit, parce que « l’amitié est une vertu » selon Camus, découvrons quelques-unes des si nombreuses amitiés que Camus a pu nouer - et dénouer : Louis Guilloux, Jean Ballard, Maria Casarès, René Char…
Tout public - Entrée libre
L’Orchestre Philharmonique, le Chœur de l’Opéra et le Conservatoire national de Nice s’associent au Théâtre National de Nice pour rendre hommage à Albert Camus.
Retour à Tipasa - Henri Tomasi
Cantate profane pour récitant, chœur d’hommes et orchestre, bâtie sur l’un des essais de L’été d’Albert Camus
Récitant Augustin Bouchacourt
Direction musicale Frédéric Deloche
Bohemian Rhapsody - Freddie Mercury
Arrangement de Thierry Muller pour le groupe de musiques actuelles du Conservatoire de Nice
Direction musicale Thierry Muller
Lecture Muriel Mayette-Holtz et Augustin Bouchacourt
Les lettres échangées entre Camus et l’actrice Maria Casarès font œuvre littéraire. Non seulement parce qu’elles célèbrent l’amour bien sûr, mais surtout par ce qu’elles représentent une ode à la liberté. Un amour inconditionnel du théâtre, chacun rendant aux mots leur puissance originelle. Ce n’est pas tant la dimension historique qui nous intéresse ici, mais plutôt la nécessité de l’écriture, et comment une relation se construit à travers l’échange.
Ce plaidoyer amoureux nous donne envie à notre tour d’écrire encore et encore les images bouleversantes que nous inspirent un sentiment partagé et puissant comme l’amour ! Camus et Casares ont vécu leur passion à travers leur échange épistolaire puisqu’ils ne vivaient pas ensemble et c’est de cette contrainte que se manifeste la beauté de leur relation.
Information & réservations : 04 93 13 19 00
Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur Promenade des Arts.
Gratuit
Dissonances est le nom d’un programme radiophonique, enregistré en public et en direct, proposant une série d’émissions consacrée aux figures emblématiques de notre Histoire. Le principe est simple : autour d’une table, journalistes et spécialistes débattent et mettent en perspective le mythe construit autour d’une personnalité.
Cette création s’intéressera à Albert Camus et questionnera la complexité de l’homme et la portée de sa pensée
Durée : 1h30
Informations tarifaires & réservations sur le site TNN.fr et au 04 93 13 19 00
À quelles sources l’artiste Albert Camus s’est-il abreuvé pour construire son œuvre ? La réponse est dans ses deux premières œuvres publiées, L’Envers et l’endroit (1937) et Noces (1939) mais aussi dans les ébauches et les écrits de jeunesse progressivement découverts et publiés.
Geneviève Winter a réalisé l’appareil critique de l’édition Gallimard Folioplus de L’Envers et l’endroit, publié en mai 2013
Tout public & entrée libre
Commissariat : Thierry Fabre et Alexandre Alajbegovic
En partenariat avec la Région Sud dans le cadre de « Une année, un auteur : Albert Camus »
A l’occasion des 60 ans de la mort d’Albert Camus en 2020, hommage est rendu au grand écrivain et philosophe, prix Nobel de littérature 1957, avec cette exposition événement présentée à la bibliothèque Louis Nucéra.
Samedi 22 janvier à 14h30 - Visite commentée de l’exposition par les commissaires de l’exposition. Nombre de places limité.
Entrée libre et gratuite
Informations : 04 97 13 48 00
Quand l’œuvre d’Albert CAMUS et la DANSE se rencontrent et s’expriment en miniatures chorégraphiques.
« De toutes les écoles de patience et de lucidité, la création est la plus efficace », Albert Camus.
Avec la participation des danseurs et des chorégraphes du Centre de formation professionnelle et études supérieures en danse Off Jazz Nice.
Informations & reservations auprès de la Bibliothèque Louis Nucéra ateliersnucera@nice-ville.fr ou au 04 97 13 48 90
à partir de 8 ans
Animé par Madame Sylvie Guidici, formée à la méthode SEVE.
A partir des grands thèmes développés par Albert Camus dans son œuvre, cet atelier abordera des questions pour les citoyens et citoyennes de demain : pourquoi se révolter ? Qu’est-ce que la solidarité ? A quoi sert le travail ? Pourquoi ressent-on le sentiment de l’absurde ? A quoi sert l’amour ?
Informations & reservations auprès de la Bibliothèque Louis Nucéra ateliersnucera@nice-ville.fr ou au 04 97 13 48 90
2015 -1h42mn
Mercredi 24 novembre à 18h
Dimanche 28 novembre à 17h
1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien.
Photo : Loin des hommes © Tous droits réservés Michael Crotto, One World Films, Pathé, Perceval Pictures 2
1967 - 1h44mn
Mercredi 17 novembre à 20h
Vendredi 19 novembre à 14h
Alger-1935. Adaptation fidèle du premier roman d’Albert Camus, L’Etranger retrace le parcours de Paul Meursault, de l'annonce du décès de sa mère jusqu'à sa condamnation pour homicide, un an plus tard.
Photo : L'Etranger © Tous droits réservés Les Acacias 2
1992-2h26mn
Mercredi 3 novembre à 19h30
Vendredi 5 novembre à 14h
Deux journalistes français se retrouvent dans un port en Argentine au moment où une épidémie de peste impose une mise en quarantaine.
Photo : La Peste © DR The Pepper-Prince Ltd.Oscar Kramer S.A. 2
2013-1h41mn
Mardi 9 novembre à 14h
Vendredi 12 novembre à 18h
Avec Le Premier Homme, son dernier roman inachevé, Albert Camus raconte, à travers la vie de Jacques Cormery, un écrivain célèbre, son enfance de pied-noir algérien.
Photo : Le Premier homme © Claudio Iannone DR Cattleya, Soudaine Compagnie, Maison de Cinema 2
Tarifs habituels
Carte d’abonnement annuelle obligatoire : 2,60 €
Plein tarif : 3,10 € la séance/Tarif réduit (étudiants et moins de 18 ans) : 2 €
Informations et horaires de séances : www.cinemathèque-nice.fr
Cinémathèque de Nice, Acropolis, 3 Esplanade Kennedy, 06300 Nice
2015 -1h42mn
Jeudi 25 novembre à 9h
1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien.
Photo : Loin des hommes © Tous droits réservés Michael Crotto, One World Films, Pathé, Perceval Pictures 1
1967 - 1h44mn
Mardi 16 novembre à 9h
Alger, en 1935. Adaptation fidèle du premier roman d’Albert Camus, le film retrace le parcours de Paul Meursault, de l'annonce du décès de sa mère jusqu'à sa condamnation pour homicide, un an plus tard.
Photo : L'Etranger © Tous droits réservés Les Acacias
Séances scolaires sur réservation : emilie.pisaneschi@ville-nice.fr / 04 92 04 06 66
Cinémathèque de Nice, Acropolis, 1 Esplanade Kennedy, 06300 Nice
par l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes et de Marseille.
« Je vous écris comme à mon ami, et à mon frère »
Correspondance 1946 - 1959
Albert Camus - René Char
(Editions Gallimard)
Lecture à deux voix dirigée par Jean-François MATIGNON
La correspondance entre 1946 et 1959 d’Albert Camus et René Char est le témoignage rare d’une amitié profonde entre deux artistes et intellectuels majeurs du XXème siècle.
Engagé dans la Résistance sous le nom de Capitaine Alexandre, c’est là que René Char lit L’Etranger d’Albert Camus. Quelques années plus tard, Albert Camus, qui dirige la collection Espoir chez Gallimard, publie Les Feuillets d’Hypnos que René Char a rédigé durant la guerre. C’est alors que naît leur amitié et que débute cette correspondance (184 lettres, billets et cartes postales) dans laquelle ces deux grands écrivains expriment l’attachement profond et l’admiration qu’ils se portaient mutuellement.
A celui qu’il qualifie de « compagnon de planète », Camus écrit : « Admirer a été une de mes grandes joies que, devenu homme, je n’espérais plus jusqu’à notre rencontre. » Char avoue dans une lettre à l’auteur de « L’Etranger » : « Vous me manquez. » La correspondance raconte autant l’engagement dans le monde de ces deux artistes à travers notamment les polémiques que suscita la publication de « L’Homme révolté » que leur amour mutuel du pays qui s’étend au pied du mont Ventoux dans le Vaucluse.
Cette lecture, Je vous écris comme à mon ami, et à mon frère, est composée de lettres choisies dans la Correspondance 1946 – 1959, ouvrage publié chez Gallimard en 2017 dans une édition établie, présentée et annotée par Franck Planeille.
Les lecteurs sont issus d’une promotion récente de l’ERACM.
Un partenariat ERACM et ARSUD
Tout au long de l’année 2021, le Centre Universitaire Méditerranéen a accueilli une série de conférences en hommage à Albert Camus.
Ce cycle souhaite mettre en valeur la pensée camusienne que Jean-François Mattéi résumait en ces termes : « La Pensée de midi est solaire et cherche son équilibre entre les pôles opposés de la vie » pour culminer dans « la gloire d’aimer sans mesure ».
Les captations de ces conférences sont disponibles sur le site cultivez-vous.nice.fr
Par Anne Prouteau, maître de conférences en littérature française à l’Université catholique de l’Ouest à Angers, présidente de la Société des Études camusiennes.
Alors qu’à seulement 44 ans Albert Camus reçoit la consécration suprême, il ne se sent pas forcément le plus heureux des hommes. Et cependant, quel parcours pour l’écrivain né dans une famille pauvre et analphabète ! À la lumière contrastée de ce prix Nobel, nous réfléchirons au Camus des années 50, plus que jamais artiste, qui continue, malgré tout, à rêver à l’œuvre à venir.
Par Hervé Pasqua dans le cadre de la Chaire Jean-François Mattéi.
Camus n’a médité sur l’absurde que pour le dénoncer et non le déplorer : « Le divorce entre l’esprit qui désire et le monde qui déçoit » ne font qu’attiser la nostalgie d’unité, qui seule peut dépasser cet univers dispersé en faisant résonner « cette part d’éternité que nous portons en nous ». Nous verrons comment nous sommes conduits de l’absurde à la révolte et de la révolte à l’amour
Chaque année, la Région Sud met à l’honneur un auteur ayant marqué l’histoire de la littérature et de nos territoires. Cette année est consacrée à Albert Camus. Les manifestations culturelles prévues subissent de plein fouet le contexte sanitaire, mais rien ne nous empêche de nous refamiliariser avec l’œuvre de cet auteur exceptionnel.
Camus est unique car son œuvre est philosophique, méditerranéenne et universelle, il s’installa dans le Luberon car cette terre représentait les senteurs de son Algérie natale.
2020 marquait le 60e anniversaire de la mort prématurée d’Albert Camus dans un accident de voiture. Une année qui a remis son roman « La peste » sous les projecteurs en raison de la pandémie de Covid-19. Du Japon à l’Irlande, le roman de 1947, a dû être réédité en nombre pour satisfaire la demande. En marge de ce succès « viral », l’œuvre comporte pourtant plusieurs grilles de lecture qui définissent l’œuvre d’Albert Camus. Une écriture claire, simple mais aux angles de lecture multiples et souvent philosophiques. Albert Camus a toujours refusé le carcan français qui consiste à placer les personnes dans des cases, digne héritage de « l’étiquette » des siècles de monarchie. Il défend le faible contre le puissant sans jamais prôner la radicalité, ni les idées toutes faites. Amoureux de la vie et gourmand du monde, il a toujours préféré les êtres aux idées.
Depuis le 15 novembre 2000, les archives de l'auteur sont déposées à la bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence), dont le Centre de documentation Albert Camus assure la gestion et la valorisation.
La fille d’Albert Camus a arrêté sa carrière d’avocate pour gérer l’œuvre de son père. Elle a fait publier le « Premier Homme » en 1994, un roman inachevé et la correspondance intime entre son père et Maria Casarès en 2017.
De Lourmarin, dans la maison achetée par son père, elle affirme avec humour :
« Je suis l’œuvre mineure d’Albert Camus »
Sur le même sujet